Krjrjrkrkr un long titre pas vraiment beau

- blessings -

our hearts will move with the tide and we will wake in the morning to see the sun paint the sky.  

loin de la froideur hivernale balayant le derme doré, les azurées balayaient l'horizon rempli de nuances colorées plus éclatantes, moins perdues dans les teintes ternes de gris. de l'autre côté du pays, les odeurs de printemps picotaient déjà les narines pendant que les rayons solaires réchauffaient les peaux. et comme toujours quand il partait en escapade loin de la linéarité de l'existence, il vibrait davantage. la mélodie du coeur plus puissante, les couleurs du myocarde plus présentes partout dans sa chair. l'âme née pour partir. ici et ailleurs. partout et nulle part. tout le temps, le corps poussé par le vent vers toutes les merveilles du monde. comme s'il en avait besoin pour pleinement être lui-même. l'essence de marin incapable de rester immobile sur le bitume. dans la lumière, il était différent. un être libre comme l'océan, emporté par les vagues avant de percuter le sable chaud en douceur. à la lueur de la lune, le regard s'arrêta sur la créature devant lui. sirène de la houle, déesse des airs. instantanément le sourire s'étira davantage sur les lippes tandis qu'il buvait une gorgée de cocktail. take my hand,  la palme douce tendue vers elle, il se leva, les prunelles pétillantes rappelant les envies insouciantes qui nageaient dans ses pensées. les oreilles bercées par la mélodie sensuelle, il s'avança sur la piste, le corps rapproché près de ses courbes. I didn't forget that we had to dance again, le murmure soufflé près de son oreille avant de laisser ses doigts se perdre sur ses hanches. would you like to dance with me?, le regard évadé dans la clarté de ses iris.  compagnie céleste pour plusieurs jours. sans promesse chimérique, sans tempête destructrice.  il n'avait besoin de rien d'autre, à part cette harmonie de leurs âmes, cette proximité des corps. parenthèse offerte qui réveillait des sensations exquises dans son carmin, qui éclairait ses muscles. ils s'évadaient ensemble, juste pour connaître le plaisir du paradis.  dans la chaleur de la danse sensuelle, il se laissa envoûter. plusieurs secondes. les azurées ancrées dans les siennes. un instant. un court instant. l'esprit nageant dans une bulle loin de la réalité, il la fit pivoter avant de la ramener contre lui. les doigts se perdirent sur la soie de sa peau et s'arrêtèrent sur son ventre.   i think you'll drive me crazy, gaia, le marin capable de se noyer en la frôlant, capable de se laisser entraîner dans les profondeurs quitte à étouffer.